Améthyste
Christiane Besson

Il n’est pas toujours facile de m’affirmer dans un colloque, une réunion de réseaux, face à des parents ou des supérieurs ! Il s’agit de me préparer, de réfléchir au contexte, de penser à ce qu’il est pertinent de dire ou de ne pas dire, de définir mes priorités.
Une journée interactive qui permettra d’exercer le “je”, le “non” et ce qui est utile pour présenter une image positive, de renouveler ma posture, de reconstituer les réserves de confiance en moi.

Le conducteur prévoyant prend soin de son véhicule et passe périodiquement au garage pour faire les services nécessaires ; les sportifs s’entraînent régulièrement et veillent à leur régime alimentaire.

Et les travailleurs sociaux ?

Durant cette journée nous aurons l’occasion de faire l’inventaire des nombreuses ressources auxquelles ils ont recours. Nous passerons en revue et exercerons différents moyens simples et concrets pour se concentrer, prendre du recul, se ressourcer. Les exercices se succèderont durant notre temps de formation tout en s’occupant de quelques moments clefs d’un jour de travail, hausse et baisse d’énergie par exemple.

Jacques Salomé disait – je cite de mémoire – « vos propos résonnent si fort, que je n’entends plus ce que vous me dites »

Les résonances sont souvent évoquées en supervision. Suivant nos références en psychologie, ce phénomène prend des noms différents, mais ses manifestations sont très semblables, en particulier de forts remous sur le plan émotionnel et parfois une difficulté à intervenir de façon professionnelle ; des réactions regrettées plus tard…

Il vaut la peine de s’y intéresser, de s’y arrêter, et donc tout d’abord profiter de cette journée pour écouter et entendre ce qu’il se passe en moi pour mieux les vivre, les utiliser positivement.

Nous nous intéresserons aux différentes formes, aux termes divers que prennent ces résonances (effets élastiques, cascades, miroirs), et surtout aux expériences spécifiques auxquels ils renvoient chacun. Nous pourrons ainsi comprendre leur finesse et leurs multiples facettes, pour en tirer des conséquences positives, des attitudes nouvelles utiles dans la vie professionnelle et ailleurs.

Dans le travail social, comme dans les autres domaines, nous n’échappons pas à l’accélération du temps, aux pressions de plusieurs côtés, aux demandes nouvelles, urgentes de surcroît, à la complexité croissante des situations… Résultat : des signes de stress, un manque de patience, une sensibilité trop vive, des difficultés à dormir, de petits accidents, des maux divers, et j’en passe. Il est important de s’en occuper dès les premiers signes. Il existe des ressources, des moyens simples pour se sentir mieux.

Cette journée servira à les répertorier, à discerner ceux qui sont adaptés aux vécus différents, à les exercer pour les emporter avec soi.

Les travailleurs sociaux ne manquent pas d’occasions où prendre la parole, en particulier lorsqu’ils ont à informer, individuellement ou collectivement, à prendre position, à faire acte d’autorité, à expliquer voire légitimer leurs actions, à se révéler sujets et acteurs.

Durant cette journée, nous explorerons ces opportunités, étudierons et surtout exercerons les moyens utiles dans les contextes professionnels des participants. Nous explorerons les blocages, les défis, et surtout les points forts, les étapes vers une meilleure mise en œuvre des potentiels de chacun(e). Nous nous appuierons sur la force de nos émotions pour les mettre au service de nos pensées et de nos actions.

Activités nouvelles, inédites, vacances particulières avec les personnes accompagnées, changement d’organisation… la liste pourrait être longue.

Les projets ne s’improvisent pas, ils se préparent, s’animent, s’évaluent. Le professionnel initiateur puis porteur du projet assume un rôle et des tâches particulières. Pour passer d’un rêve à la réalisation d’un projet, des étapes sont nécessaires et des moyens pratiques utiles.

Nous soulignerons la spécificité d’un projet versus un objectif. Les participants auront l’occasion de travailler à la préparation ou à l’évaluation d’un projet réel lié à leur pratique, d’exercer quelques moyens particuliers de cette méthode, d’inventorier les étapes et le partage des tâches de chacun, en particulier du porteur du projet. Le passage de « mon » projet à « notre » projet sera identifié et retiendra une attention particulière.

Les apports théoriques et les exercices pratiques seront reliés avec les projets partagés.

Nous avons appris avec Freud que nous pratiquons l’un des « métiers impossibles ». Maltraitance, malveillance, brusquerie, voire violence et bien d’autres pièges spécifiques nous guettent dans nos pratiques ; dans cette session, nous mettrons des mots sur les pièges présents dans nos professions et trouverons les moyens d’y faire face et de les éviter ; nous retournerons à leurs bases éthiques pour nous y appuyer et réfléchir aux perspectives d’interventions qui peuvent nous mettre dans un état d’esprit de bienveillance et favoriser la bientraitance.

Nous soulignerons les spécificités des notions de bienveillance et de bientraitance, mettrons en relief les bienfaits et l’utilité de les pratiquer dans le cadre professionnel, tant avec les personnes accompagnées qu’en équipe. Nous souhaitons repérer les pièges inhérents à la relation d’aide enrayant la bienveillance et la bientraitance et les moyens de les contourner.

Chacun doit bien vivre et « faire avec » ses limites personnelles, encore faut-il les discerner… Les professionnels n’y échappent pas. Souvent aussi ils ont à rappeler aux personnes accompagnées les limites du service ou de l’institution, les limites des moyens accordés, les contraintes de la société.

Il s’agit donc bien de connaître et reconnaître ces différentes limites, de les énoncer, de les rappeler à certains moments.

Nous souhaitons ouvrir des pistes vers des réponses aux questions suivantes : qu’est-ce qui permet, voire nécessite de poser, rappeler, signifier des limites ? quels sont les moyens dont le professionnel dispose pour clarifier certaines limites ? que faire avec les transgressions ?

Les situations des participants seront les bienvenues.

Les arguments pour ne rien en faire, pour justement ne pas en parler sont nombreux : « ce n’est pas le moment, cela risque d’envenimer la situation, ce n’est pas si grave, c’est passé, ça ira mieux dans quelques jours ! »

Les conséquences ne tardent pas : bruits de couloirs, triangulations multipliées à différents niveaux, accumulation de timbres négatifs, explosions non maîtrisées, maux de dos, d’estomac, etc.

Ces deux journées seront consacrées à porter un regard positif sur les conflits à l’aide de quelques références théoriques et à exercer des moyens pour sortir de ces impasses relationnelles dont font partie les triangulations.

Quand on parle de temps, on parle également de rythme : il y a les pressés, ceux qui ont toujours tout leur temps ; il y a les organisés, les désorganisés, les stressés… ceux qui gagnent du temps, ceux qui en perdent, etc.

Le nombre de sentences, de proverbes ou de pensées liés au temps est éloquent et reflète bien nos démêlés avec cet élément essentiel de nos vies.

Des clefs originales à propos de l’organisation du temps nous éclairent sur notre manière personnelle de l’utiliser en lien avec notre contexte et notre culture. Elles nous ouvrent des voies d’améliorations, de changements. Nous les utiliserons pour passer en revue notre manière bien individuelle et originale de vivre notre temps

La langue française ne possède qu’un terme pour désigner le temps – les Grecs anciens en possédaient pas moins de quatre, ce qui leur permettait des distinctions bien utiles… et des choix bienvenus comme nous le verrons.

Durant cette journée nous prendrons connaissance des différentes manières de considérer le temps et de l’utiliser ; nous explorerons notre propre manière de le vivre, et suivrons la courbe d’énergie qui en découle, découvrant et exerçant des stratégies permettant cas échéant de nous réajuster.